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Des éoliennes urbaines intégrées aux bâtiments

Des éoliennes urbaines intégrées aux bâtiments

21 March 2017 Comments (0) Architecture

«Border City», un projet de ville américano-mexicaine

Et si, plutôt que de construire un mur, les États-Unis construisaient une ville commune avec le Mexique? Proposé par l’architecte Fernando Romero de l’agence FR-EE, lors de la biennale de Londres, un projet visionnaire entreprend de développer une nouvelle ville de 29.000 ha à l’intersection des États du Texas, du Nouveau Mexique et du Chihuahua. Une des frontières les plus peuplées au monde, puisqu’elle abrite aujourd’hui plus de 100 millions de personnes.

Si elle n’est, à l’origine, qu’un projet-manifeste, «Border City» pourrait devenir la première ville binationale d’Amérique. Voire une zone économique spéciale (ZES) qui, à l’instar de Hong Kong ou d’Andorre, jouirait de lois économiques plus libérales et d’une gouvernance semi-indépendante. «Ce concept est enraciné dans la longue histoire des lieux où les frontières se rencontrent, où les villes et les cultures se heurtent et se mélangent, explique l’architecte en préambule de son Masterplan. Mieux qu’une ‘frontière primitive’, cette ville commune s’avère propice aux deux pays: non seulement elle reflète les liens économiques tissés depuis des siècles, mais elle tire parti de toutes les possibilités industrielles et commerciales à venir.»

Clusters interconnectés

Dans cette mégacité aux allures de ruche d’abeille, chaque «quartier» a la forme d’une grille hexagonale, avec son propre centre, mais relié à des corridors de transport communs. «Plus qu’une métropole, c’est un alliage de clusters interconnectés, explique Romero. Déjà, de nombreux centres mondiaux d’activité économique ne se concentrent pas autour des villes, mais plutôt dans des agglomérations de régions métropolitaines, souvent le long des frontières nationales», explique l’architecte.

Un urbanisme engagé, à mille lieues des tentations protectionnistes de l’Oncle Sam. Mais pas si utopique… Car si 28 ans après la chute du mur de Berlin, le monde assiste, incrédule, à l’édification de nouveaux murs, le prototype urbain de Romero pourrait offrir un nouveau modèle de développement aux villes transfrontalières. Gendre du magnat des télécoms Carlos Slim, l’architecte n’est pas à son coup d’essai. On lui doit déjà les courbes ovniesques du Musée historique de la ville portuaire de Mazatlan (Musma). Plus récemment, Romero a co-dessiné avec Norman Foster (Royaume-Uni) le plus grand terminal d’Amérique latine: le nouvel aéroport de Mexico. En ce moment, il négocie déjà avec les propriétaires fonciers de la région, ainsi que des développeurs et des investisseurs privés. Son objectif: faire de cette ville imaginaire une réalité dans dix ans.

© www.fr-ee.org
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