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The Elbphilharmonie - Herzog and de Meuron

28 March 2018 Comments (0) Architecture, Technologie

Les algorithmes vont-ils réinventer l’architecture ?

Ce n’est plus un secret. Derrière certaines œuvres architecturales se cachent des algorithmes, ces programmes informatiques d’analyse d’information et d’opération de calculs. Utilisés pour mettre différentes variables en commun, ils sont en train de révolutionner le design architectural. La preuve en images.

En 1958, Le Corbusier conçoit le pavillon Philips de l’Exposition universelle de Bruxelles. Sous une sorte de tente de béton, il accueille des dispositifs sonores à la pointe de l’innovation. Structure complexe et minérale, il est conçu comme «un poème électronique» où «la lumière, le dessin, la couleur, le mouvement forment un tout». L’édifice fait sensation. Soixante ans plus tard, les architectes suisses Jacques Herzog et Pierre de Meuron font surgir sur les rives de l’Elbe un spectaculaire bâtiment de verre coiffé d’un toit en forme de vague. La Philharmonie de l’Elbe, à Hambourg, est une prouesse architecturale. Et vous l’avez deviné: derrière ces œuvres magistrales se cachent des algorithmes, ces programmes informatiques d’analyse d’information et d’opération de calculs.

A Hambourg, on accède à la Philharmonie par un escalier roulant de 82m. Les murs clairs de ce «Tube» sont couleur coquillage, une couleur qui unit les différents étages de la grande salle de concert (2.100 places) et habille celle-ci. Quant à l’acoustique… elle est l’œuvre de Yasuhisa Toyota. Tous les murs sont recouverts de ce qu’il appelle la «peau blanche». Elle est constituée de 10.000 panneaux en fibres de plâtre, tous différents et pesant entre 30 et 125 kilos. La surface de la «peau blanche» est en soi fascinante: une apparence organique, constituée d’innombrables alvéoles. On songe plutôt à du corail. Et pourtant, il n’en est rien.

  • Cloudbridge - Arturo Tedeschi
    Cloudbridge - Arturo Tedeschi
  • Cloudbridge - Arturo Tedeschi
    Cloudbridge - Arturo Tedeschi
  • The Elbphilharmonie - Herzog and de Meuron
    The Elbphilharmonie - Herzog and de Meuron
  • The Elbphilharmonie - Herzog and de Meuron
    The Elbphilharmonie - Herzog and de Meuron
  • The Elbphilharmonie - Herzog and de Meuron
    The Elbphilharmonie - Herzog and de Meuron
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    The Elbphilharmonie - Herzog and de Meuron
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    The Elbphilharmonie - Herzog and de Meuron

Des formes inhabituelles

En réalité, les architectes ont utilisé le «design paramétrique», c’est-à-dire la mise en commun de différents paramètres et de variables: esthétique, confort, acoustique, technique. «Chaque panneau a été calculé en 3D et produit au millimètre afin d’obtenir une structure de surface optimale et restituer un son parfait», explique Jacques Herzog. Une fois les paramètres injectés dans le logiciel, les séries de calculs complexes produisent alors les modèles de chaque pièce de gypse, à assembler un par un, pour recréer les formes suggérées par l’algorithme.

Le design paramétrique peut aussi être utilisé pour du gros œuvre, comme un pont. C’est par exemple l’idée de l’architecte italien Arturo Tedeschi avec son concept nommé «Cloudbridge», une extension quasi organique entre deux montagnes. Tedeschi explique le design paramétrique comme ceci: «On pourrait imaginer le logiciel paramétrique comme un shaker et l’algorithme comme une recette, explique-il. On met les ingrédients dans le shaker avec des quantités et des combinaisons spécifiques, puis on appuie sur le bouton pour voir des trajectoires et des formes habituelles émerger.» Simple. Basique. Mais est-ce encore de l’architecture? «Nous pensons que l’approche paramétrique peut conduire les architectes vers de nouveaux territoires, dont il ne faut pas avoir peur, explique Arturo Tedeschi. Car, heureusement, les algorithmes ne sont pas des processus aveugles. Les concepteurs peuvent équilibrer leurs ‘ingrédients’ afin de garder leur touche personnelle.»

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