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Jusqu’où interdire la voiture en ville?

Smart city en wallonie

Les Smart Cities se développent en Wallonie

deutsche bahn

30 March 2018 Comments (0) Autres, Mobilité

Les transports publics allemands pourraient devenir gratuits

Alors que la justice allemande ouvre la voie aux interdictions des vieux véhicules diesel en ville, l’État fédéral songe très sérieusement à proposer des transports en commun entièrement gratuits. Double objectif: lutter contre la pollution et désengorger le trafic urbain.

Malgré le fait qu’elle est dans le viseur de la Cour européenne de justice pour sa piètre qualité de l’air dans les villes, l’Allemagne veut devenir le premier pays européen à tenter, à grande échelle, la gratuité des transports en commun. Des tests vont être menés dans cinq villes de l’ouest du pays, dont l’ancienne capitale Bonn et Essen, qui comptent près de 600.000 habitants. L’Allemagne vient d’ailleurs de mettre sur pied un fonds d’un milliard d’euros pour aider les villes à développer leur réseau de transports publics et leur flotte de véhicules électriques.

Est-ce un cas isolé? A la suite d’un référendum en 2013, Tallinn, la capitale de l’Estonie, a rendu les transports publics gratuits, afin de réduire le nombre de voitures. Résultat: un impact positif sur les mobilités mais aussi sur la démographie, avec un retour de la population dans le centre-ville. Si bien que la perte de recettes a pu être compensée par une hausse des recettes fiscales liée à l’augmentation du nombre d’habitants. Plus récemment, Anne Hidalgo, la maire de Paris, a annoncé qu’elle allait mener «une étude sur la gratuité des transports en commun». En France, une trentaine de villes ont déjà franchi le pas, dont trois de plus de 50.000 habitants: Aubagne, Châteauroux et Dunkerque.

Un financement difficile

Est-il pertinent de mettre en place cette «gratuité»? Dans les villes moyennes où la gratuité est en vigueur, on observe une hausse de la fréquentation des transports en commun et une diversification du profil des usagers de ces transports, avec plus de familles notamment. Autre constat: c’est en dehors des heures de pointe que cette fréquentation progresse le plus, les week-ends par exemple. Il n’y a donc pas de saturation du réseau. A Dunkerque, ce «choix politique» a provoqué une hausse de la fréquentation des transports de 30% le samedi, de 80% le dimanche et… une baisse de 60% des incivilités. Plutôt convaincant, donc.

A Bruxelles, l’élan reste pourtant très limité. Le gouvernement régional a toutefois adopté des règles d’urgence qui permettront d’utiliser gratuitement les transports publics en cas de forte pollution de l’air. Reste que de nombreux experts critiquent la gratuité totale plutôt que sélective (pour les personnes à faibles revenus par exemple), en raison de la baisse des ressources pour développer les infrastructures. Car le financement reste bien le nerf de la guerre: si ce ne sont pas les voyageurs qui paient, ce seront les contribuables qui le feront.

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