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Un bois transparent qui pourrait révolutionner le bâtiment

Un bois transparent qui pourrait révolutionner le bâtiment

Smart city concept and internet of things

25 May 2016 Comments (0) Environnement, Technologie

Les villes intelligentes débarquent en Belgique

La croissance démographique couplée au phénomène de densification urbaine implique de nouveaux défis pour les villes. Des thèmes tels que la mobilité, l’utilisation des ressources énergétiques, la qualité de l’environnement, la connectivité, la gouvernance et l’implication citoyenne méritent des approches innovantes. Bienvenue dans Smart City, la ville intelligente.

Pour réussir leur transition vers un modèle de « Smart City », les villes doivent être capables de mobiliser l’ensemble des parties prenantes : les pouvoirs publics, les acteurs du tissu économique, les citoyens, etc. En Belgique, plusieurs communes ont pris le problème à bras-le-corps afin d’obtenir des résultats concrets qui s’inscrivent dans une démarche de long terme.

Gand met l’accent sur les « Smart Citizens »

Gand s’est lancée dans une réflexion sur la ville de demain, en associant l’ensemble des parties prenantes à sa démarche. En optant pour le modèle d’innovation « Quadruple Helix », la ville organise ses débats en confrontant les opinions des quatre piliers afin d’explorer les pistes de développement pour rendre la ville plus « smart ». Sont ainsi sollicités les pouvoirs publics, les représentants du monde économique et académique, et la société civile.

Karl-Filip Coenegrachts850x520« Nous voulons faire de Gand un modèle de Smart City en Belgique, explique Karl-Filip Coenegrachts qui coordonne le projet. Mais notre but n’est pas de vouloir à tout prix transformer la ville en vitrine technologique. Notre projet porte plutôt sur la valeur ajoutée de l’innovation pour les habitants. Je préfère parler de Smart Citizens : des citoyens impliqués, qui s’approprient leur ville et la font évoluer pour mieux affronter les défis de demain. »

Cette approche a déjà donné des résultats concrets, comme par exemple la mise à disposition d’un portail Open Data, accessible aux développeurs mais également utile pour l’ensemble de la population qui peut y trouver des applications pour améliorer la mobilité ou la qualité de l’air. La ville teste également la possibilité d’équiper les poubelles de capteurs intelligents pour améliorer le processus de collecte et de traitement des déchets. 

« Nous suivons également de très près les développements technologiques, notamment de la fibre optique, pour améliorer la connectivité de la ville et notre compétitivité économique pour les 20 prochaines années, poursuit Karl-Filip Coenegrachts. L’idée est de prendre le temps d’identifier la technologie qui résistera le mieux aux années et s’imposera sur le très long terme. »

Selon le classement réalisé par l’équipe en charge des études « Smart Cities » de l’Université de Vienne, Gand est la première ville belge à la 17e place.

Seraing se dote d’un masterplan pour les 30 années à venir

Ancien fer de lance du bassin sidérurgique liégeois, Seraing a été fortement impactée par le déclin de l’industrie lourde. Depuis environ 15 ans, la ville s’est toutefois lancée dans une vaste stratégie de reconversion en ce compris économique  qui s’est concrétisée par l’adoption d’un masterplan pour les 30 prochaines années (piloté par ERIGES et complété d’un masterplan social et d’un master park).

Cette feuille de route dessine les contours du Seraing de demain, dans une vision holistique de la ville : réaffectation des anciens sites industriels, valorisation des parcs publics, accent sur la mobilité propre, mise en avant des produits issus de filières courtes pour stimuler l’économie locale, etc.

PhilippeCompere-2-850x520« Pour beaucoup de gens, le concept de Smart City reste très abstrait, observe Philippe Compère, qui pilote le projet européen RemoUrban (voir plus loin) pour la ville via l’Association pour le Redéploiement Economique du Bassin Serésien (AREBS). Mais dès qu’ils découvrent les nombreux projets en cours, ils saisissent l’importance des enjeux. Seraing a longtemps souffert d’une image négative. Or, les citoyens peuvent maintenant voir les effets positifs tangibles d’une stratégie de transition durable axée sur le long terme. Deux exemples concrets : nous nous sommes fixé comme objectif que chaque habitant puisse trouver un parc public à moins de 10 minutes de marche de son domicile ; le projet Gastronomia qui vise à transformer les anciennes halles industrielles historiques en immense marché couvert pour faire la part belle aux produits issus de l’agriculture biologique et des filières courtes. »

Les autres exemples sont nombreux. Seraing est ainsi la première ville wallonne à disposer d’un bâtiment public entièrement passif. Par ailleurs, la ville est impliquée dans le projet RemoUrban dans le cadre du programme Horizon 2020 Lighthouse de la Commission Européenne. Trois villes pilotes ont été désignées (Nottingham au Royaume Uni, Valladolid en Espagne, Eskisehir en Turquie). Seraing est l’une des deux villes « followers ».

Seraing est l’une des deux villes « followers ». « Nous pouvons ainsi observer les projets des villes pilotes de notre projet, et des projets partenaires, et analyser ce qui pourrait être réplicable chez nous de manière durable », conclut Philippe Compère.

© Photo : iStock /monicaodo
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