Construire sur la terre ferme? Ça, c’était au XX^e siècle. L’architecte italien Luca Curci anticipe déjà les problématiques de la montée des eaux en imaginant des mini villes verticales flottantes.

En 1933, déjà, Le Corbusier avait la solution pour vaincre les problèmes de pollution urbaine et de surpopulation auxquels des villes étaient confrontées. Au cœur de sa réflexion, deux utopies modernes: la Ville Radieuse et la Ville Contemporaine. Toutes deux étaient basées sur la construction de gratte-ciels massifs, abritant autant des logements que des zones de productivité et de loisirs, de la restauration et des garderies. Bref, de véritables «écosystèmes urbains» construits en hauteur.

Mais alors que la COP23 se clôt dans la morosité, et que les perspectives sur le climat frôlent la surchauffe, les héritiers du Corbusier se montrent plus imaginatifs que jamais. Parmi eux, un architecte italien: Luca Curci. Inspiré par le maître français, il s’apprête à construire la «Vertical City», qui se présente comme un building XXL dont les fondations reposeraient sur l’eau.

Haute de 750 mètres et capable d’accueillir 25.000 personnes, la tour se composerait de centaines d’appartements, de villas, de bureaux et d’espaces collectifs. Des alvéoles tout autour de la façade devraient permettre la circulation de l’air et l’ensoleillement des parcs et jardins (200.000 m²) présents dans la structure. Une membrane photovoltaïque entourant la structure fournirait l’énergie nécessaire aux habitants.

La «Vertical City» serait accessible par air, eau et terre. Pour éviter que sa Vertical City soit isolée du continent, l’architecte a donc prévu des tunnels semi-immergés afin de regagner la terre en voiture, en transports en commun ou à pied. Luca Curci a imaginé cette tour en visionnaire pour parer la montée des océans, prévue pour 2100. La première devrait être construite dans quelques années au large des côtes italiennes.

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