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18 May 2020 Comments (0) Architecture, Technologie

Même le béton est vivant !

Et si on utilisait les bactéries dans la construction ? Vous n’êtes pas dans un remake d’un mauvais film de science-fiction, mais à l’Université du Colorado. Pour une avancée fascinante dans le monde de l’architecture bioclimatique.

Verra-t-on demain des développements urbains basés sur des techniques qui utilisent la matière vivante ? On peut sérieusement commencer à répondre à cette question suite à cette trouvaille académique assez spectaculaire : un nouveau matériau de construction qui réagit grâce à la photosynthèse.

Une pâte autocicatrisante

Une arche réalisée par l’équipe des chercheurs de l’Université de Colorado, en utilisant ce nouveau matériau de construction « vivant ». © CU Boulder College of Engineering & Applied Science

Le béton est un matériau facile d’emploi, solide, fiable, facile à inspecter (c’est pourquoi généralement on ne le peint pas). Par contre, il a un ennemi : l’eau. Qui peut, à la longue, créer des fissures et, même si cela ne fragilisera pas l’édifice, entraîner à la longue une corrosion des armatures, une dessiccation et un effritement superficiels…

L’idée développée par l’équipe du Docteur Will Srubar à la Colorado University est d’injecter dans le béton un composant qui va réparer ses imperfections. Dans ce béton « amélioré », on rajoute certains composants comme du lactate de calcium biodégradable, dont la particularité est d’être soluble dans l’eau. Autres éléments de cette pâte autocicatrisante : de la gélatine et des bactéries photosynthétiques. Ces bactéries captent la lumière du soleil et fabriquent du carbonate de calcium, l’ingrédient de base du béton.

Lorsque ce « nouveau » béton se fendille, il libère une capsule qui va venir boucher les anfractuosités, protégeant ainsi la structure des éléments naturels. Mais ce n’est pas tout : ce béton vivant permet également d’absorber le CO2 présent dans l’atmosphère. Ces dernières années, l’architecture bioclimatique a mis en avant les possibilités d’utilisation de matériaux à faible impact environnemental. Et nul doute que ce « béton vivant » aura de beaux jours devant lui si, toutefois, on arrive à transformer cette prouesse académique en processus industriel.

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