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6 February 2019 Comments (0) Culture, Immobilier

Redonner vie aux cathédrales industrielles désertées

Jadis détruites, les anciennes usines qui parsèment l’Île-de-France sont aujourd’hui au cœur de projets d’aménagement ambitieux, souvent dans le cadre du Grand Paris. L’immense usine de chaudières Babcock, à La Courneuve, en est un exemple. Une reconversion emblématique de l’urbanisme contemporain.

Il n’y a pas si longtemps, d’anciennes usines auraient été vouées à la destruction. Mais en Île-de-France, « on ne peut plus se passer du moindre mètre carré disponible », juge Jean-Louis Missika, responsable de l’urbanisme à la mairie de Paris. La nostalgie des Français pour une industrie en déclin mais autrefois vivante, ainsi que les projets d’urbanisation du Grand Paris, sont en train de faire le reste. Les friches industrielles franciliennes retrouvent une seconde jeunesse, à la grande joie des communes, des architectes, des groupes immobiliers, mais aussi des habitants. Puisque ces anciens sites de production se transforment désormais en lieux dédiés au logement et à la culture.

Dernier exemple en date : l’immense usine de chaudières Babcock, à La Courneuve. Cette extraordinaire cathédrale industrielle, envahie par les herbes, incarnait le déclin industriel depuis sa fermeture en 2012, alors qu’elle fut l’un des principaux employeurs de la ville. Elle doit son salut au concours « Inventons la métropole du Grand Paris », qui a redirigé le regard des investisseurs vers elle. Le site vient d’être racheté par la Compagnie de Phalsbourg et Emerige, deux entreprises immobilières.

Une « fabrique des cultures »

Leur ambition : transformer cette cathédrale de verre et d’acier en nouveau quartier, avec logements, bureaux, commerces et espaces dédiés à la culture et aux arts. Les deux entreprises ont fait appel à l’architecte Dominique Perrault pour transformer l’ancienne usine en une vraie « fabrique des cultures » avec des galeries, un complexe de cinéma et des espaces d’expositions. « La création est un débouché naturel pour les anciens sites de production. Elle permet notamment de poursuivre une tradition du geste et de l’invention », juge Joachim Pflieger, directeur général de la Fondation Fiminco, qui est en train de réhabiliter l’ancien site Sanofi de Romainville. Si le prix de rachat de Babcock n’est pas connu, l’investissement pour sa transformation devrait représenter environ 100 millions d’euros. Le tout sera livré avant les Jeux olympiques de 2024.

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