Le talent de Kathryn Gustafson, une architecte américaine, a fait le tour du monde. En effet, l’agence londonienne de paysage Gustafson Porter + Bowman a remporté l’appel à projet lancé par la ville de Paris pour le réaménagement des abords de la Tour Eiffel.

Chaque année, quelque 20 millions de touristes par an s’en approchent, mais 7 millions seulement montent à son sommet. Emblème de Paris, prouesse architecturale du XIXe siècle, la tour Eiffel est l’un des monuments les plus photographiés au monde. Le site qui l’entoure, beaucoup moins…

C’est avec les Jeux olympiques de 2024 en ligne de mire que la Ville de Paris et la Société d’exploitation de la tour Eiffel ont lancé, en janvier 2018, le projet de réaménagement du site s’étendant au pied de ce monument parmi les plus visités de France. Le jury vient de trancher : le Trocadéro de demain sera végétal, piéton et plus résilient.

Le pari de Kathryn Gustafson semblait utopique. Pourtant, fin mai, c’est cette architecte américaine qui a été sélectionnée pour redessiner cet espace cher aux Parisiens. Son objectif : réinjecter du vert là où, aujourd’hui, le trafic automobile est roi.

À Paris en 2024 “le plus grand jardin de la ville” s’épanouira sur 54 hectares, autour de la tour Eiffel transformant la zone en promenade piétonne et végétalisée du Trocadéro à l’École militaire. Coût du projet : 72 millions d’euros.

Métamorphoser les abords de la tour Eiffel ne sera pas un coup d’essai pour cette diplômée de l’Ecole nationale supérieure de paysage de Versailles. Au cours des deux dernières décennies, la paysagiste a déjà offert à Paris la serre de la Cité des sciences et de l’industrie. Elle est également à l’origine de la fontaine commémorative de la princesse Diana, à Londres, ainsi que de la cour Kogod du Smithsonian Art Museum, à Washington.

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