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19 January 2022 Comments (0) Architecture, Autres, Environnement, Immobilier, Technologie

Construction : mais d’où vient le bois ?

Divercity entame une série d’articles sur l’utilisation du bois dans l’immobilier commercial. Dans cette première partie, nous allons nous pencher sur son origine géographique, les filières certifiées et l’évolution de la sylviculture européenne.

En Europe, les plus grandes régions productrices de bois sont le Tyrol (Autriche) et l’Allemagne. Les ressources y sont abondantes et certifiées PEFC : pour chaque arbre mature coupé, deux nouveaux plants doivent prendre le relais. Mais la chaîne de traçabilité est plus complexe que cela et concerne, par exemple, également les scieries. D’autres certifications mondiales existent, comme la note FSC par exemple. 

Un chiffre intéressant : on notera que seul 30% du bois certifié européen sera utilisé pour des éléments constructifs (essentiellement les résineux comme le sapin ou l’épicéa). Le reste est destiné aux usines de papier, d’ameublement ou autres utilisations industrielles. 

Nous consommons moins que les réserves

En Europe, un chiffre éloquent mesure le rapport entre les quantités de bois prélevées et ce dont les forêts disposent. Ce rapport entre le prélèvement et la biomasse est vertueux puisqu’au niveau européen, nous ne captons que 74% de la croissance annuelle de la forêt.

Certaines régions européennes (comme la Wallonie ou une partie de l’Allemagne) ont par contre un ratio négatif (qui dépasse donc 100% de la croissance). Les causes de ce dépassement n’ont rien à voir avec une surexploitation mais notamment avec certaines maladies. Par exemple, les scolytes, des petites larves qui dévorent la sève et assèchent les arbres, rendant ainsi leur abattage inévitable. Sachant qu’un épicéa met entre 50 et 80 ans pour arriver à maturité, on peut imaginer les dégâts économiques et écologiques possibles. Cela dit, la forêt européenne se porte plutôt bien dans son ensemble puisqu’elle a grandi de 8% depuis trente ans. La capacité de production, sur la même période, est passée de 129 m3/ha à 169 m3/ha. 

L’enjeu actuel des sylviculteurs européens ? Valoriser l’utilisation des feuillus dans la construction (actuellement essentiellement destinés à l’industrie du papier) et développer l’utilisation de certaines essences dans ce secteur, comme le chêne, le frêne, le châtaignier ou le hêtre. Dont le prix de revient est souvent supérieur mais les caractéristiques mécaniques parfois plus performantes que celles du sapin. 

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