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15 June 2018 Comments (0) Architecture, Immobilier, Technologie

La ville du futur testée en miniature

Près de Paris, une ville miniature, équipée de multiples capteurs, va simuler la smart city… pendant les 30 prochaines années.

C’est un bout de ville sous microscope, un laboratoire urbain comme on n’en a encore jamais vu sur la planète. Sense-City, une mini-ville bardée de capteurs et placée sous une cloche hermétique, reproduit, près de Paris, une mini-cité avec toutes ses infrastructures. Elle sera soumise à tous types de scénarios et capable de simuler n’importe quel événement climatique, mais aussi une pollution à grande échelle ou la propagation de microbes. Objectif: anticiper et améliorer la ville de demain.

«Sense-City, c’est la ville des sensors, les capteurs en anglais. C’est aussi la ville sensible, semblable à un être vivant», explique Anne Ruas, chercheuse à l’Institut français des sciences et technologies des transports et de l’aménagement des réseaux (Ifsttar) et coordinatrice de ce projet de recherche qui va durer trente ans. Dans la ville de demain, des capteurs seront disséminés partout. La ville intelligente permettra même de faire dialoguer l’éclairage public et les feux de signalisation avec le trafic automobile ou la présence des passants. Mais comme les fourmilières, les concentrations humaines respirent. Elles aspirent nourritures, marchandises, eau et rejettent déchets, gaz et effluents. Or «une grande majorité de l’humanité vit désormais dans les centres urbains», poursuit Anne Ruas. «Comprendre comment fonctionne cet écosystème devient primordial pour la santé et le bien-être de ses habitants.»

Une mini-ville de 400 m²

Sense City vient d’être construite sur le campus de la cité Descartes à Champs-sur-Marne, près de Paris. Elle se compose d’une halle climatique mobile – un vaste hangar haut de huit mètres pour vingt mètres de côté. Soit une portion de quartier de 400 m².. Sous le dôme, pluie artificielle et soleil électrique baignent des bâtiments bardés de capteurs. La mini-ville est même équipée d’un sous-sol avec un système de géothermie et des réseaux d’eaux usées, de gaz… «Nous y testerons dans des conditions réelles l’efficacité de ces capteurs et leur vieillissement dans le temps. Car dans notre ville sous globe dotée d’un immeuble, de deux maisons et de routes, les précipitations et la température sont réglables à volonté», détaille Anne Ruas.

Unique en Europe, Sense-City permet aussi d’étudier la performance énergétique et la qualité sanitaire des bâtiments, des nouveaux matériaux urbains, d’observer l’impact de la végétation sur son environnement, d’analyser la qualité et la durabilité des réseaux urbains. Bientôt, un programme de recherches portera sur les objets urbains connectés. Feux tricolores, caméras de surveillance, panneaux publicitaires, stations de recharge de véhicules électriques, horodateurs… Comment ces appareils dialoguent-ils entre eux ou avec leur environnement? Quels nouveaux services pourraient être instaurés? Jamais un programme de recherche n’avait englobé autant de dimensions urbaines.

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