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27 July 2021 Comments (0) Architecture, Autres, Culture, Énergie, Environnement, Immobilier, Mobilité, Technologie

Le Luxembourg à la pointe de l’économie circulaire

ENTRETIEN AVEC ROMAIN POULLES

Ces dernières années, le Luxembourg a fait des bonds de géant en termes d’économie circulaire, en ce compris pour la construction et la rénovation. Pour nous en parler : Romain Poulles, administrateur délégué de PROgroup, un bureau d’ingénieurs-conseils spécialisé dans la promotion de l’économie circulaire appliquée aux secteurs de l’urbanisme et de la construction. 

Où en est le Luxembourg par rapport aux objectifs zéro carbone 2050 ?

Ces dernières années, toute une série d’initiatives cruciales ont été prises par les autorités. On citera notamment la stratégie nationale pour l’économie circulaire, les sept principes d’économie circulaire développés par le Conseil Supérieur pour un Développement Durable, la désignation de Wiltz comme ville-pilote ou encore la stratégie nationale zéro déchets. 

Et vous dites carrément que le Luxembourg a révolutionné la manière dont on construit dans le monde entier, grâce au PDCS. De quoi s’agit-il ? 

Derrière cet acronyme se cache le Product Circularity Data Sheet, un outil de monitoring tout à fait original qui permet de collecter toutes les données nécessaires à la réutilisation d’un produit ou d’un matériau. C’est une initiative de l’état luxembourgeois qui est aujourd’hui reconnue mondialement, certifiée ISO 59040 et actuellement utilisée en phase « test » par des acteurs majeurs de l’économie mondiale. 

Romain Poulles administrateur délégué de PROgroup,

Romain Poulles administrateur délégué de PROgroup,

A quoi sert cet ensemble de données ? 

Quand vous voulez recycler un bâtiment, vous vous retrouvez avec une série de produits et de composants dont vous ne connaissez pas exactement la composition, les alliages, les quantités, la façon dont ils sont assemblés ou s’ils sont réparables, etc. Et donc, au petit bonheur la chance, vous n’allez pouvoir réutiliser qu’une partie des matériaux, et certainement pas de matière optimale. Alors que si, dès le début d’un bâtiment, on documente tout (les provenances, compositions, circuits de transformation, assemblage, propriétés physiques…), il sera mille fois plus facile, rien qu’en consultant la feuille de route du bâtiment (ce fameux PDCS), de pouvoir planifier une réutilisation à 100% des matériaux utilisés. Puisqu’on saura, à la molécule près, ce qu’on va trouver dans un bâtiment qui va être démonté et réaffecté. Mais cela implique évidemment qu’on ait entamé le processus en suivant les principes de l’économie circulaire, par opposition à l’économie de recyclage.

Cet entretien avec Romain Poulles se poursuivra le mois prochain avec quelques exemples pratiques et vertueux d’économie circulaire dans le paysage architectural luxembourgeois. 
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