Les villes du monde entier ont largement adopté le concept de rénovation/réhabilitation immobilière. Lorsqu’on fait du neuf avec du vieux, d’anciennes églises deviennent des restaurants, des usines sont transformées en musées ou en appartements et des entrepôts sont repensés pour devenir des bureaux. Mais au-delà des bâtiments individuels, certains planificateurs s’interrogent sur la signification d’une revitalisation similaire, mais à l’échelle d’une ville cette fois.

Le réUrbanisme (reUrbanism en anglais) s’appuie sur dix principes directeurs, identifiés et formulés par l’organisme américain National Trust for Historic Preservation. Ces ambitions  détaillent comment la réutilisation des bâtiments historiques peut apporter des avantages humains, sociaux, écologiques et économiques aux villes.

Sauver le passé pour enrichir le futur

Parmi les principes qui définissent le réUrbanisme, on citera les idées suivantes :

St. Mark’s Church London © Cristiano Pinto

• une ville n’est réussie que si elle fonctionne pour tout le monde, quel que soit le niveau de vie, d’éducation et de travail de chacun de ses habitants ; 
• ce sont les bâtiments anciens qui donnent aux villes un sentiment d’identité, d’histoire et d’authenticité ; 
• les vieux quartiers redynamisés sont des moteurs économiques, et sont plus performants lorsqu’on y mélange ancien et nouveau ; 
• les villes sont faites pour les citoyens, pas pour les voitures. Revaloriser un quartier passera par son accessibilité aux piétons, aux transports en commun… ; 
• le bâtiment le plus écologique est celui qui est déjà construit ; 
• les zones présentant un mélange de tissus anciens et récents ont tendance à être plus denses que les quartiers 100% neufs.
  

  Tate Modern © Massimo Virgilio

On le voit : la façon dont nous inventerons l’avenir des villes devra nécessairement intégrer certaines idées du passé.

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