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Un parc «crowdsourcé» au cœur de Bruxelles

Un parc «crowdsourcé» au cœur de Bruxelles

30 January 2017 Comments (0) Architecture

Les bâtiments vivants, futur de l’architecture?

Ferdinand Ludwig, un architecte et chercheur à l’université de Stuttgart, travaille sur un projet révolutionnaire: des constructions vivantes. Son idée? Faire fusionner plusieurs arbres qui, à l’aide de charpentes métalliques et après quelques années de croissance, donnent naissance à des bâtiments à la fois solides et naturels.

Baptisé la «Baubotanik» (ou la «construbotanique»), ce nouveau concept de construction s’inspire d’une technique ancestrale. Et notamment de la manière dont les peuples autochtones comme les Khasi, en Inde, laissaient pousser les racines de ficus pour former des ponts végétaux au-dessus des rivières. Botaniste amateur, mais ingénieur aguerri, Ferdinand Ludwig a étudié la croissance des arbres pour l’intégrer à la construction de bâtiments.

Biodesign

Un de ses premiers projets, construit à Nagold en 2012, est bien plus qu’une cabane dans les arbres. C’est une véritable prouesse architecturale. «Le Cube se compose, à la base, d’une structure en acier à laquelle sont accrochés des récipients contenant environ 1.000 platanes, explique Ferdinand Ludwig. Avec le temps, ils fusionneront tous ensemble pour ne former qu’un seul organisme vivant.» Il sera alors possible d’enlever les structures en acier avec, pour résultat final, un bâtiment vivant fait d’un seul arbre. Si «le résultat» pourrait bien ne pas être visible avant 2028, les avantages de cette nouvelle architecture sont nombreux: sentiment de bien-être quand le vent s’engouffre dans la frondaison, fraîcheur agréable à l’intérieur du cube, végétalisation de l’espace public. Sans oublier, l’attrait d’un bâtiment qui change d’aspect chaque saison.

Pourrons-nous un jour habiter dans ces constructions vivantes? Ferdinand Ludwig, qui dirige un bureau d’étude dédié à cette discipline, n’en doute pas. Mais le chemin est encore long. «La Baubotanik est encore dans une phase expérimentale. On parvient à accélérer la croissance des arbres, mais certains facteurs comme l’humidité, le froid ou les hausses de température excessives sont mal maîtrisés, concède l’architecte. Les platanes de Nagold, par exemple, ont dû affronter des conditions météorologiques difficiles. Et il a fallu apprendre à gérer ces difficultés. Mais à l’avenir, on pourra construire des bâtiments, des ponts et même des tours selon le même procédé.»

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