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25 June 2019 Comments (0) Mobilité, Technologie

Les bus londoniens passent à l’hydrogène

Depuis le Brexit, on savait que les Anglais voulaient prendre l’air. Maintenant, ils veulent rouler sans gazer. Les célèbres bus à impériale, bien connus de tous les touristes, étaient déjà passés à l’électricité en 2016. Voilà cette fois qu’Alexander Dennis Ltd, le principal fabricant de ces autobus à étage, expérimente un système de pile à hydrogène.

Londres est le dernier exemple de l’actuelle percée des véhicules à hydrogène à travers le monde. Longtemps considérée comme une technologie plus prometteuse, mais plus coûteuse que la voiture électrique, l’hydrogène semble rattraper son retard. Honda a lancé sa voiture FCX Clarity, le premier véhicule à hydrogène commercial, en 2008. Avec la Leaf, Nissan en a fait un succès mondial. Pour les bus, les premières expériences se sont avérées des échecs à Oslo, Milan et Aarau (Suisse). Mais c’était sans compter sur un constructeur britannique : ADL (Alexander Dennis Limited).

Son arme : l’Enviro400. Un bus qui, en plus de sa pile à combustible, qui consomme de l’hydrogène pour recharger sa batterie électrique, possède une chaîne de traction électrique et des moteurs montés sur essieu. Puissance totale : 250 kW, pour un bus capable de tirer 13.000 kg sans perdre son flegme britannique. Résultat : un bus capable de transporter une centaine de personne sans rien rejeter d’autre que… de la vapeur d’eau.

« La Grande-Bretagne est bien placée pour la deuxième place dans le développement de cette technologie », estime Ian Williamson, directeur d’Air Products, fournisseur de l’hydrogène pour les bus londoniens. Il est vrai que la technologie présente des avantages certains par rapport aux véhicules électriques conventionnels. Le plein d’un bus ne prend que 10 minutes et le véhicule a une autonomie de 18 heures et de 300 kilomètres.

« Nous pouvons utiliser les bus à hydrogène comme sur une ligne normale », explique Mike Weston, de Transport for London, l’agence de transports urbains de Londres. D’un point de vue environnemental, les véhicules n’émettent que… de l’eau. Ils utilisent un moteur électrique et produisent l’électricité à pratir d’un mélange d’hydrogène et d’oxygène, pompé dans l’air.

Prix exorbitant

En revanche, la production d’hydrogène (par catalyse) nécessite une énergie dont la production émet du CO2 (exception faite de l’énergie renouvelable). De plus, l’énorme volume occupé par le réservoir à hydrogène pose d’importants problèmes. Sur les bus londoniens, le réservoir, placé sur le toit, leur ajoute presque un mètre de hauteur. Par ailleurs, le prix demeure exorbitant. Les bus coûtent près de 1 million d’euros pièce, quatre fois le prix d’un bus traditionnel. Alexander Dennis annonce, pour sa part, que son bus à hydrogène représente une économie de 35% sur le budget énergétique.

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