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6 November 2020 Comments (0) Architecture, Culture, Immobilier

Rotterdam : l’art, miroir de la ville

Généralement, les musées n’exposent que 6 à 10% de leurs collections. Le premier dépôt d’art au monde (Kunstdepot) vient de s’ouvrir à Rotterdam. Il exposera les 151 000 objets du Musée Boijmans Van Beuningen et permettra de jeter un œil sur les coulisses d’un musée.

D’habitude, les réserves d’un musée sont interdites d’accès. Pour la première fois, l’un d’eux, spécialisé depuis 170 ans dans la peinture ancienne et les beaux-arts, met les siennes en avant. On notera que le Museum aan de Stroom d’Anvers pratique la même politique, mais de manière plus modeste. Cet énorme saladier, tout couvert de 1 664 miroirs (pour un total de 6 609 m2 de façade), renvoie aux passants l’image de la ville qui accueille cet extravagant édifice. Mais aussi leur propre image : chacun de ces miroirs a été sponsorisé par des habitants ou associations de Rotterdam, afin que chacun puisse s’approprier ce fantastique nouvel ajout à la skyline de Rotterdam.

L’architexte Winy Maas (bureau MVRDV) a truffé le Kunstdepot de petites trouvailles. La porte d’entrée, par exemple, est un dispositif dissimulé dans la façade. Une pression sur un bouton fait apparaître une double porte vitrée (comme si on ouvrait la porte d’un bus). L’attraction majeure à l’intérieur est une vitrine en mouvement, en fait un ascenseur qui sert à acheminer les œuvres.

  • Rotterdam © Ossip van Duivenbode
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  • Rotterdam © Ossip van Duivenbode
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100 000 visiteurs par an

Le projet a été conçu comme un regard en coulisses. Plutôt qu’observer une œuvre dans sa mise en scène muséale (souvent sanctifiée et un peu figée), ici on insistera davantage sur les conditions de création de tel tableau, les manières de préserver ou restaurer tel dessin… Il s’agit ici de conserver et de protéger des trésors inestimables, contre le vol, l’incendie ou un éventuel bris de digue. Ce qui explique que les collections se trouvent à 8 mètres au-dessus du NAP (Normaal Amsterdams Peil, qu’on pourrait comparer à notre « niveau de la mer »).

La vue du toit donne sur toute la ville. Le visiteur y déambule entre les bouleaux qui occupaient le terrain avant l’érection du Kunstdepot. Ce sont les mêmes arbres, qui ont été replantés au sommet de l’édifice.

Le bâtiment a coûté 90 millions d’euros et a été conçu selon toute une série de techniques durables qui lui ont attiré la note « excellent » selon la certification BREAAM. Une combinaison de panneaux solaires, de gestion thermique de l’air, d’éclairages LED et d’isolation performante en fait un bâtiment neutre en terme de consommation. L’eau de pluie sera stockée et utilisée pour l’irrigation et les toilettes. Ce stockage, combiné avec la toiture verte, réduira le ruissellement et alimentera un bassin situé juste à côté.

Pour l’instant, seuls quelques milliers de visiteurs ont eu le droit de visiter le bâtiment vide. Qui va, dans les mois qui viennent, accueillir une collection de 87 000 estampes. A visiter sans retenue dès 2021 à Rotterdam : on prévoit d’y accueillir 100 000 visiteurs par an.

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