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10 April 2023 Comments (0) Architecture, Autres, Culture, Énergie, Immobilier

Une façade appétissante pour des logements sociaux parisiens

Dans le cadre de la politique de logements sociaux mis sur pied par la ville de Paris, Jean-Christophe Quinton a imaginé un immeuble tout en rondeur et harmonie, dont la façade rappelle une pâtisserie géante. 

La maire de Paris, Anne Hidalgo, a fait de l’accessibilité au logement une priorité. Depuis 2014, la ville met chaque année sur le marché près de 7 000 nouveaux logements sociaux. Un chiffre atteint grâce à une combinaison de nouvelles constructions, de reconversions de bâtiments existants et d’achats d’appartements à des privés.

Au 12 de la rue Jean-Bart, dans le très cossu sixième arrondissement, Jean-Christophe Quinton, directeur de l’École nationale d’architecture de Versailles, a ainsi imaginé un complexe de logements sociaux parisiens, garni d’une façade en pierre calcaire toute en courbes. 

D’un budget total de 2 millions €, le projet s’étend sur 550 mètres carrés et comprend huit appartements, allant du studio au deux-pièces de 68 m2. La façade en escalier ondulé du bâtiment forme des couches rappelant l’aspect de vagues ou de meringue. 

  • 12 rue Jean Bart - social housing units - © J-C Quinton Architecture - France Dezeen
    12 rue Jean Bart - social housing units - © J-C Quinton Architecture - France Dezeen
  • 12 rue Jean Bart - social housing units - © J-C Quinton Architecture - France Dezeen
    12 rue Jean Bart - social housing units - © J-C Quinton Architecture - France Dezeen
  • 12 rue Jean Bart - social housing units - © J-C Quinton Architecture - France Dezeen
    12 rue Jean Bart - social housing units - © J-C Quinton Architecture - France Dezeen
  • 12 rue Jean Bart - social housing units - © J-C Quinton Architecture - France Dezeen
    12 rue Jean Bart - social housing units - © J-C Quinton Architecture - France Dezeen
  • 12 rue Jean Bart - social housing units - © J-C Quinton Architecture - France Dezeen
    12 rue Jean Bart - social housing units - © J-C Quinton Architecture - France Dezeen

Des logements sociaux et esthétiques

Bâti sur l’emplacement d’un poste de police démoli, le nouvel immeuble allie discrétion et style architectural délibérément contemporain. La pierre calcaire blanc crème utilisée pour la façade provient de la carrière proche de Vassens. Afin d’optimiser les découpes et de réduire les déchets de matériaux, elles ont été taillées en blocs aux courbes douces, à l’aide d’un modèle numérique.

L’utilisation de la pierre calcaire massive et de certains éléments architecturaux distinctement parisiens, associée aux dimensions des fenêtres étudiées avec attention, permet au bâtiment de s’intégrer à son environnement local. Les intérieurs utilisent une palette de matériaux chaleureux, d’origine locale, et choisis pour créer un environnement apaisant.

Chaque étage a été pensé de manière telle qu’il y ait une connexion directe entre l’escalier, le palier, le hall d’entrée et le salon ou une chambre à coucher de chaque appartement, ce qui permet à la lumière de circuler et de mettre en valeur les vues sur la ville que le bâtiment offre.

Discrétion et harmonie

En raison des effets de perspective, la façade apparaît plus incurvée dans sa partie supérieure que sur sa face avant, ce qui lui confère une identité forte, tout en se fondant dans l’architecture environnante. Seuls les cinq premiers étages sont, en effet, visibles depuis la rue. Les trois étages suivants sont en retrait, ce qui offre au bâtiment une présence moins imposante et bloque moins la lumière.

Les appartements situés aux trois derniers étages bénéficient d’étroites terrasses extérieures. Les courbes du bâtiment sont subtilement reprises dans le design des balustrades blanches des balcons et des grilles de porte vert pâle. À l’intérieur, un escalier en colimaçon en béton, situé à l’arrière du bâtiment, mène à un appartement par étage, à l’exception du cinquième, qui comporte deux petits studios.

« Cette disposition renoue avec la tradition parisienne de la connexion entre l’univers pittoresque de la cour et celui, plus homogène, de la rue », déclare Quinton. « Je voulais en finir avec la réputation de laideur des logements sociaux, en leur donnant une esthétique attrayante », conclut l’architecte.

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