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Des éoliennes urbaines intégrées aux bâtiments

Des éoliennes urbaines intégrées aux bâtiments

La ville, un terrain de jeu «augmenté»

La ville, un terrain de jeu «augmenté»

13 April 2017 Comments (0) Technologie

Une île artificielle pour «énergiser» 80 millions d’Européens

Une nouvelle île de 6,5 km² pourrait voir le jour en mer du Nord. Équipée de turbines, de panneaux solaires et entourée d’éoliennes, cette immense centrale offshore serait en mesure de fournir de l’électricité à 1 Européen sur 6.

En 2050, la mer du Nord pourrait compter une île supplémentaire de 6,5 km2, l’équivalent de près de 1.000 terrains de football. Une terre totalement artificielle, peuplée d’immenses turbines. Avec, en plein cœur, une sorte d’usine centrale. Équipée de turbines pour l’hydraulique, de panneaux solaires et entourée de 7.000 éoliennes offshore, l’île pourrait marquer un tournant historique pour les énergies renouvelables. Selon ses promoteurs, elle serait capable de générer une puissance de 70.000 à 100.000 mégawatts, de quoi satisfaire la consommation de 80 millions de personnes, en étant reliée aux réseaux électriques de six pays d’Europe: la Belgique, le Danemark, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Grande-Bretagne et la Norvège. À titre de comparaison, les 58 réacteurs du parc nucléaire français produisent 63.100 MW.

L’initiative revient à deux entreprises européennes – les opérateurs de réseaux électriques TenneT (Pays-Bas et Allemagne) et Energinet (Danemark) – qui ont dévoilé leurs plans fin mars. L’île pourrait être construite sur Dogger Bank, un banc de sable situé à 100 kilomètres des côtes britanniques. La profondeur y est très réduite, ce qui faciliterait la construction. Qui plus est, la zone est particulièrement venteuse en hiver et ensoleillée en été, conditions idéales pour produire de l’électricité toute l’année.

Pour le moment, nombre de spécialistes restent dubitatifs face à ce projet pharaonique. Ils ont en mémoire quelques précédents, à commencer par Desertec, un mégaprojet qui consistait à approvisionner toute l’Europe du Sud grâce à des centrales solaires implantées au Sahara. Une idée qui, avec le temps, semble avoir été enfouie dans les sables. Les experts soulignent aussi qu’il faudra plusieurs années avant de raccorder au réseau les 7 000 éoliennes.

Les promoteurs du North Sea Wind Power Hub, eux, visent une mise en œuvre entre 2030 et 2040. «Ce projet peut sembler sortir de la science-fiction, mais il est tout à fait réaliste», insiste le Danois Torben Glar Nielsen, directeur technique d’Energinet. La force du projet réside notamment dans les connexions, les câbles qui seront tirés entre les pays riverains, et les futures turbines. Elles permettront «d’utiliser 100 % de l’énergie produite par le vent, précise-t-on chez Energinet. Alors que, pour l’instant, l’utilisation moyenne est plutôt de 40 %», en raison de problèmes de transport et de stockage notamment.

Le North Sea Wind Power Hub a déjà le soutien du Slovaque Maros Sefcovic, le Monsieur Énergie de la Commission européenne: «Cette plateforme montre ce que peut réaliser l’ingéniosité humaine lorsque nous travaillons de manière transfrontalière.» Mais son coût réclame l’intervention d’autres partenaires. Selon le Copenhagen Post, la facture s’élèverait au maximum à 1,2 milliard d’euros, soit neuf fois moins qu’une centrale nucléaire de type EPR.

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