MENU
Rue de MOUZAIA

Paris transforme deux immeubles administratifs en logements vertueux

Varsovie accueille le plus haut bâtiment de l’Union européenne

22 February 2023 Comments (0) Architecture, Autres, Environnement, Immobilier, Mobilité, Technologie

Téléo : un téléphérique urbain qui en appelle d’autres ?

Depuis le 14 mai dernier, la ville de Toulouse (France) a inauguré Téléo, son téléphérique urbain. Ce projet colossal, qui a nécessité un investissement de 82 millions €, a pour but de fluidifier les déplacements entre l’est et l’ouest de la ville occitane.

À Toulouse, le téléphérique s’intègre dans l’offre des transports publics de la ville. Téléo est accessible avec tous les titres de transport public locaux, aux mêmes tarifs que les bus, métros et tramways. Ce téléphérique urbain dessert trois arrêts et permet d’effectuer en seulement 10 minutes un trajet qui prend 30 minutes en voiture.

Avec ses 3 km, c’est le plus long de France, dépassant le téléphérique urbain de Brest (Bretagne), inauguré en 2016. Long de 420 mètres environ, ce dernier permet de relier l’écoquartier des Capucins au centre-ville de Brest, en enjambant la rivière Penfeld, en moins de trois minutes.

Téléo - ToulousePasser par les airs pour mieux respirer

Téléo, c’est 15 cabines de 34 personnes, dont 20 places assises. Les cabines marquent un arrêt systématique, puis restent portes ouvertes à vitesse lente lors du passage en station, pour permettre le débarquement et l’embarquement en toute sécurité, notamment pour les personnes à mobilité réduite.

Encore peu utilisé pour les transports en commun, le téléphérique est pourtant le moyen de transport le plus sûr au monde. Depuis l’introduction de la technologie « 3S » (3 câbles : 2 câbles porteurs + 1 câble tracteur), on n’a recensé aucun accident, en plus de 20 ans d’exploitation, nulle part dans le monde. Le tout nouveau Téléo peut même rester en service lorsque les vents soufflent à plus de 100 km/h.

De plus, le téléphérique permet de franchir sans effort les obstacles naturels ou non (fleuves, autoroutes, collines…) et constitue un moyen de déplacement écologique. Entièrement électrique, il n’émet pratiquement pas de CO2 et se déplace parfaitement silencieusement, tout en désengorgeant les rues de la ville qu’il dessert. D’un point de vue économique, la mise en service d’une ligne de téléphérique est beaucoup plus rapide et moins onéreuse que celle d’une ligne de métro ou de tram (7,5 millions €/km contre 30 millions €/km).

L’exemple venu de l’étranger 

À l’étranger, Medellín (Colombie) a été la première ville à créer ce nouveau mode de transport en commun, dès 2004. Rio de Janeiro, New York ou Alger ont déjà intégré un téléphérique à leur réseau. En Europe, il reste encore pour l’heure trop souvent cantonné au tourisme. « Sur le vieux continent, l’expansion du téléphérique urbain est pour l’instant ralentie… par la loi. Il y a beaucoup de bureaucratie et de droits liés à la vie privée, car les téléphériques urbains offrent fatalement une vue plongeant sur beaucoup d’habitations », déplore Martin Leitner, président de l’OITAF, (Organisation Internationale des Transports par Câbles).

Une situation qui pourrait bientôt changer ! Selon le cabinet américain Persistence Market Research, le marché mondial du transport par câble devrait atteindre 4,6 milliards de dollars en 2024 (1,9 milliard en 2016) avec plus du tiers dédié au transport des personnes en milieu urbain. De quoi donner des idées à beaucoup de grandes villes européennes.

Partagez cet article :

Tags: , , , ,

Leave a Reply