Un auvent en forme d’entonnoir, un espace semi-piétonnier et une agora urbaine ouverte sur la ville… C’est ainsi qu’est défini le projet de réaménagement du rond-point Schuman, esquissé par les bureaux d’architecture danois COBE et bruxellois BRUT.

En raison de sa symbolique et du nombre d’institutions qui l’entourent, le quartier Schuman est l’un des principaux «hot spots» bruxellois. Et peut-être même, l’un des endroits les plus filmés du Vieux continent. Chaque jour, des milliers de fonctionnaires et représentants internationaux empruntent ses allées. Avec, pour vitrine d’exception, un sinistre rond-point entouré d’immeubles administratifs.

Loin d’être grandiose, le cœur de l’Europe avait besoin d’un relooking de fond. Et d’une âme… Voilà qui se concrétise enfin, sur papier. Après un concours international d’architecture lancé fin décembre 2015 par le gouvernement bruxellois, l’avenir de Schuman se dessine en forme de semi-piétonnier.

Plus de 20 bureaux d’études ont remis un projet. Mais c’est l’esquisse proposée par le bureau international COBE, associé au bureau d’architecture bruxellois BRUT, qui a retenu les faveurs du jury. L’idée? Métamorphoser le rond-point en une agora urbaine, ouverte sur la ville. Avec, en son centre, une cuvette surplombée par un auvent destiné à abriter les passants. Autour de cette agora centrale, un vaste domaine piétonnier est ainsi créé allant du parc du Cinquantenaire jusqu’au pont Loi, à proximité des institutions européennes.

Exit la voiture, place aux piétons

«La place Schuman, c’est l’exemple même de ce que Bruxelles ne doit plus être. Aujourd’hui rond-point, Schuman va être rendue aux Bruxellois et Européens pour devenir une agora urbaine, un lieu de rencontre dans une zone apaisée», a commenté le ministre de la Mobilité Pascal Smet (SP.A), qui y voit un nouvel emblème du passage d’une «ville pour les voitures à une ville pour les gens». Jusqu’ici destiné presque exclusivement aux déplacements motorisés, le rond-point sera donc libéré du trafic automobile au profit d’un piétonnier et d’une zone dévolue aux modes de déplacements doux, comme le hoverboard ou le vélo. Un plan de circulation adapté est prévu à cet effet.

La Région promet aussi de verduriser ce tronçon pour créer un véritable lien entre le parc du Cinquantenaire et la future «agora». L’enveloppe budgétaire consacrée à ce projet est de 7,78 millions d’euros (HTVA). Les premiers travaux – réalisés par Beliris – sont attendus dans le courant de 2019.

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