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De la «smart city» vers la «shared city»

Planter un arbre en ville remplace 5 climatiseurs

Sidewalk Toronto Laneway

19 September 2018 Comments (0) Architecture, Immobilier, Technologie

La Smart city de Google se dévoile en images

Sidewalk Labs, filiale d’Alphabet, a dévoilé mi-août les premières images de la ville futuriste qu’elle entend développer à Toronto. La société a enfin obtenu l’aval des autorités pour construire sa smart city « à partir de zéro ».

Google et les smart cities, décollage imminent ? Dan Doctoroff, CEO de Sidewalk Labs – l’entité dédiée à l’urbanisme d’Alphabet – n’en doute plus. En 2016, la filiale annonçait son premier projet d’envergure baptisé « Quayside ». Son ambition : créer un « quartier du futur » sur près de 5 hectares sur les quais de la plus grande ville canadienne, Toronto, avec des véhicules autonomes, un réseau de chaleur sans énergie fossiles, des bâtiments modulables et évolutifs, un service de livraison par des robots, et un système de traitement des déchets souterrain.

En mars 2017, Waterfront Toronto, un organisme public chargé du réaménagement des quartiers au bord de l’eau, avait lancé un appel d’offres pour le réaménagement du site, qui ne représente qu’une petite partie des 320 hectares qui longent le lac Ontario à Toronto. Une belle occasion donc d’y construire des quartiers durables dans cette ville dont les prix de l’immobilier ont flambé de presque 60% ces cinq dernières années. La proposition de Sidewalk Labs avait été retenue au mois d’octobre. Elle vient d’être avalisée par le comité de direction de Waterfront Toronto, qui a dévoilé un accord de 40 millions de dollars (34 millions d’euros) pour que Sidewalk Labs élabore sa vision.

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Des rues modulables

Si Sidewalk commence à peine à dévoiler quelques esquisses du quartier, la filiale de Google compte enclencher, dès à présent, une première série d’expérimentations « grandeur nature ». Parmi celles-ci : Dynamic Street, une rue modulable et reconfigurable, imaginée par l’architecte italien Carlo Ratti. « La Dynamic Street est conçue avec des pavés flexibles, de forme hexagonale, capables de se repositionner pour répondre à différentes situations », explique Emma Greer, project manager chez Carlo Ratti Associati. L’objectif est de permettre à une même portion de route, ou de chaussée, d’être utilisée à des fins différentes, selon le moment de la journée. »

La société CRA donne l’exemple d’un passage occupé par les piétons et les cyclistes aux heures de pointe, mais inusitée le reste du temps. « L’idée avec Dynamic Street serait de transformer cet espace en terrain de jeu pendant la journée, ou de le reconfigurer pour une fête de quartier ou un match de basket, cela grâce à des éléments ‘plug and play’ », explique Emma Greer. En plus d’être facilement modulables, les pavés de la Dynamic Street sont dotés de lumières. Ces dernières sont réglables selon le besoin et peuvent ainsi signaler les passages piétons, les pistes cyclables, les arrêts de bus ou d’autres indications, liste Sidewalk Labs.

Architecte et ingénieur visionnaire, Carlo Ratti dirige le SENSEable City Lab du Massachusetts Institute of Technology (MIT), un laboratoire de référence consacré aux innovations urbaines. En avril dernier, il avait présenté à Milan « Living Nature », une installation de 500 m2 qui reproduisait, sous une structure en verre, les conditions météorologiques des quatre saisons. Il a aussi publié un livre qui a fait le buzz: The City of Tomorrow. Sensors, Networks, Hackers, and the Future of Urban Life (éd. Yale University Press). Loin de l’utopie d’une « smart city » purement technologique, il y explique comment la ville du futur changera surtout nos comportements. Google osera-t-il s’en inspirer ?

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