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Life begins in a garden

8 March 2016 Comments (0) Environnement

Jardiner au travail

Profiter de sa pause pour jardiner un peu, planter, arroser, désherber… permettrait de réduire le stress des employés. Outre-Atlantique et en France, la tendance est bien implantée. Petit tour d’horizon.

Tout droit venus des États-Unis, les « corporate gardens » se font petit à petit une place dans les entreprises européennes. En France, ils sont de plus en plus nombreux à fleurir sur les toits, les balcons ou dans les jardins des entreprises. Mettre les mains dans la terre pour ensuite savourer les fruits de son travail serait en effet une activité particulièrement relaxante. Aux États-Unis, le phénomène est tel que l’on parle d’orthithérapie. Toyota, PepsiCo, Kohl, Google, Yahoo et bien d’autres incitent leurs employés à consacrer une partie de leur pause au jardinage. D’après une étude américaine menée en 2011 dans l’Oregon, travailler dans un environnement connecté à la nature améliorerait la performance des salariés et pourrait réduire l’absentéisme de 10 %.

Cédric Jules, co-fondateur de Macadam Gardens, une start-up spécialisée dans les potagers urbains basée à Toulouse : « Pour l’entreprise, la finalité du potager peut être double : le potager peut être productif (pour alimenter la cantine par exemple), mais il peut également s’envisager dans un esprit de culture d’entreprise et de détente, l’un n’empêchant pas l’autre bien sûr. »

Craintes infondées

En Belgique, même si des associations telles que Lateral Thinking Factory soutiennent ce type d’initiatives, elles restent peu nombreuses. « Pourtant, c’est tout à fait possible. En 2013, nous avons réalisé une étude pour l’IBGE sur le développement de l’agriculture urbaine à Bruxelles et identifié toute une série de sites qui pourraient être utilisés dans ce but », explique Michael Moradiellos, fondateur de la société.

Beaucoup d’entreprises se laissent décourager par la structure de leur bâtiment. Une erreur, selon Cédric Jules : « Toit plat, jardin, terrasse… tout est possible. Même sur des petites surfaces on peut concevoir de beaux projets. »

Autre frein : la pollution. « Mais c’est là que les gens se trompent, explique Cédric Jules. En ville, la pollution est surtout constituée de métaux lourds qui ne montent pas à plus de 5 mètres du sol. En hauteur, pas de risque de contamination. » Et Michael Moradiellos d’ajouter : « Cultiver en entreprise peut également se faire à l’intérieur, en réutilisant les ressources comme la chaleur, les restes des cuisines ou encore les eaux grises. De plus, cela améliore la qualité de l’air dans le bâtiment. »

Enfin, dans notre contrée frissonnante, le climat décourage également. Cédric Jules : « La qualité des récoltes dépend de l’ensoleillement. Mais même avec un climat tempéré, toutes sortes de fruits et légumes peuvent être cultivés : il suffit de bien les sélectionner. »

Il ne se laisse malgré tout pas décourager : « Ces dernières années, nous constatons un véritable regain d’intérêt pour le jardinage. Les scandales alimentaires jouent aussi un rôle : plus que jamais, les gens se soucient de ce qu’il y a dans leur assiette. Les potagers d’entreprise ont donc de beaux jours devant eux. » La preuve : quelques sociétés pionnières tentent l’expérience, comme l’IBGE, qui a eu durant plusieurs années un potager à son siège social de Woluwe-Saint-Lambert.

Photo © iStock
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