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Utrecht © Sven de koe - unsplash

Utrecht : un quartier industriel devenu de travail, de loisir...

Ukraine Migrants © Palinchak | Dreamstime.com

Comment les villes gèrent-elles les mouvements de migration ?

15 April 2022 Comments (0) Architecture, Autres, Culture, Immobilier

La ville dont les citoyens sont les propriétaires

À South Bend, aux USA, un modèle de développement unique permet à des centaines de résidents locaux de devenir propriétaires de leur logement.

L’immobilier urbain est souvent développé par des entreprises bien financées, qui se concentrent de préférence sur les quartiers dont les revenus sont élevés. De nombreuses exceptions existent toutefois : des promoteurs font en effet le pari de redynamiser des friches pour en faire de nouveaux quartiers, ou alors misent sur des zones urbaines délaissées pour les redynamiser en proposant une nouvelle mixité pour plus de convivialité et de sécurité. Au début des années 2000, le parc de logements vides de South Bend, dans l’état de l’Indiana, avait doublé, pendant que le nombre d’habitants vivant sous le seuil de pauvreté augmentait de 40 %. Des centaines de maisons ont ainsi été laissées à l’abandon.

Redynamiser les quartiers en déclin : les habitants prennent la main

En 2017, le programme fédéral américain Opportunity Zones a permis de créer des incitations fiscales pour investir dans certaines zones défavorisées. Proposition a donc été faite aux habitants d’investir dans leur quartier en rachetant des terrains peu valorisés ou des immeubles dont aucun professionnel ne voulait. Grâce à cette initiative qui a donné un pouvoir financier aux habitants, il y a aujourd’hui, à South Bend, un réseau d’environ 200 personnes – 200 investisseurs, donc – qui constitue désormais le plus grand développeur immobilier de la ville.

Citoyens propriétaires © gov1.com

Citoyens propriétaires © gov1.com

« Ce que nous faisons est un peu comparable à l’agriculture, explique Mike Keen, l’un des citoyens engagés dans le processus. Un promoteur espère avoir terminé en 12, 16 ou 18 mois, puis il passe au projet suivant. Il a fait sa marge. Alors que si vous êtes agriculteur, vous trouvez un espace, idéalement un endroit où vivre, et vous vous y engagez pour le reste de votre vie. »

Ce modèle de « développement progressif » n’est toutefois pas exempt de défis et d’écueils potentiels. Il dépend en effet fortement de la volonté des responsables municipaux de favoriser le micro-développement, qui prend des années, voire des décennies, avant de porter ses fruits. 

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