MENU

La ville dont les citoyens sont les propriétaires

Pourquoi investir dans la finance verte ?

Ukraine Migrants © Palinchak | Dreamstime.com

15 April 2022 Comments (0) Autres, Culture, Immobilier

Comment les villes gèrent-elles les mouvements de migration ?

La récente actualité a notamment attiré l’attention du grand public sur ces hommes et femmes qui fuient un conflit, un pays en guerre ou une oppression. Depuis quelques années, de nombreuses villes européennes ont développé des programmes d’accueil et de gestion des migrants qui fonctionnent très bien.

A Brno, en République tchèque, la population migrante croissante de la ville était jusqu’ici principalement prise en charge par des ONG. Ce n’était pas suffisant. La ville a donc décidé de s’en mêler. L’économie tchèque dépend en effet fortement de cette immigration. En 2021, les étrangers constituaient 17 % de la main-d’œuvre globale.

Le département local de l’inclusion sociale, financé par la municipalité, effectue depuis quelques années un travail de médiation centré sur diverses communautés de migrants (les plus peuplées ou celles dont l’intégration est la plus difficile) : Vietnam, Moyen-Orient, Moldavie, Roumanie, Russie et Ukraine. La majorité des travailleurs interculturels sont eux-mêmes d’anciens migrants. 

Brno © Velishchuk | Dreamstime

Brno © Velishchuk | Dreamstime

Réduire l’écart entre deux cultures

En République tchèque, ce type de travail est très récent (depuis le début du 21e siècle). Il s’agit souvent de petites initiatives très pratiques. La section vietnamienne, par exemple, publie en langue vietnamienne des vidéos sur YouTube sur la façon de trouver un jardin d’enfants. Les travailleurs interculturels de Brno cherchent également des solutions pour réduire le nombre de migrants arrivant sans visa de travail en les informant des conséquences juridiques qu’ils pourraient endurer. La démarche est audacieuse et va  jusqu’à suggérer une modification de la loi afin d’inclure les migrants dans le programme national de retraite. 

Les précurseurs : Lisbonne et Vienne

Lisbon © Marc Elicagaray | Dreamstime

Lisbon © Marc Elicagaray | Dreamstime

La capitale portugaise a défini son plan stratégique migratoire dès 1992. Un Conseil municipal des communautés d’immigrés et des minorités ethniques a ainsi été créé, afin de faciliter la coopération avec les institutions publiques et les employeurs privés. Des centres locaux de soutien aux migrants permettent par ailleurs de faciliter les relations avec des institutions telles que la police des étrangers ou le ministère de l’éducation. Pratiquement, le plan stratégique se concentre sur les questions d’emploi, d’apprentissage de la langue, d’accès au logement et aux soins de santé.

De son côté, Vienne gère son propre programme d’intégration depuis 2008. Au début, StartWien contactait les ressortissants de pays tiers après avoir reçu leur permis de séjour et leur offrait des conseils pour s’installer. Ensuite, le programme a commencé à travailler avec des personnes de toute l’Union européenne, et depuis 2015, il aide également les demandeurs d’asile qui n’ont pas encore obtenu de permis de séjour. L’objectif étant, dans chaque ville, de minimiser les risques et maximiser les chances de réussir les projets d’intégration des nouveaux arrivants.

STARTwien

STARTwien

 

Partagez cet article :

Tags: , , , , ,

Leave a Reply