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Smart city en wallonie

Les Smart Cities se développent en Wallonie

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Aerial view of Grenoble city, France

1 April 2018 Comments (0) Autres, Mobilité

Les téléphériques sont-ils les métros de demain?

C’est un come-back inattendu. Traditionnellement cantonné aux montagnes, le téléphérique arrive en ville. De Medellín à Paris, en passant par Bruxelles, chacun veut son câble.

Face à une croissance démographique continue et à un engorgement systématique des axes routiers, la Smart City se rêve en ville plus fluide et plus innovante. Les voitures autonomes et les métros semblent une solution. Mais est-ce la fonction de la ville d’être encombrée esthétiquement et physiquement par les transports?

La ville est saturée au sol et souvent indisposée en sous-sol. Certains industriels l’ont bien compris et cherchent une troisième dimension: aérienne. «Vahana», «CityAirbus», «Elevate»… Aux côtés de grandes entreprises de transport comme Airbus ou Uber, de plus en plus de start-up développent des projets de voitures aériennes. Mais parfois, les meilleures idées surgissent du passé. Parmi les come-backs les plus inattendus: la télécabine, inspirée par son cousin le tramway.

Cette idée ne sort pas de nulle part. De nombreuses villes ont déjà opté pour un téléphérique urbain. New York est équipé d’un réseau aérien depuis 1976. The Tram relie Roosevelt Island à Manhattan et transporte aujourd’hui 1.500 personnes par heure. Plus récemment, Zurich, Londres, Caracas et Taipei ont suivi. En Colombie, à Medellín, une idée originale a vu le jour pour pallier la scission entre sa population délaissée vivant dans les collines et les citadins du centre-ville. La solution? Un téléphérique agissant comme une ligne de métro et permettant de relier les collines situées en périphérie au cœur de la ville. Cette mesure a permis de réduire drastiquement la violence dans les quartiers isolés et a augmenté le taux d’emploi de 300 %.

Silencieux, propre et rapide, le câble s’avère particulièrement efficace pour passer, à moindres frais, des obstacles naturels tels que fleuves, forts dénivelés, ou encore pour désenclaver certains quartiers. Autre avantage: le téléphérique permet de s’affranchir de l’obligation de construire, pour survoler des obstacles, des ouvrages d’art, tunnels ou ponts, extrêmement coûteux. Exit les procédures interminables et les coups de foreuses: les projets peuvent se développer en quelques mois.

Les navetteurs du ciel

En France, seules Grenoble et, beaucoup plus récemment, Brest (pour la traversée du fleuve Panfeld) sont équipées d’un «tramway du ciel». Mais dans la périphérie parisienne, 12 projets sont à l’étude en ce moment. Toulouse va plus loin encore avec son téléphérique urbain, programmé pour 2020, qui sera le plus long de France. Il reliera la station Paul-Sabatier, déjà desservie par la ligne B du métro, à l’Oncopole, soit un trajet de trois kilomètres, qui s’effectuera en dix minutes, avec un départ toutes les 90 secondes aux heures de pointe.

Et chez nous? A Gand, l’idée d’une «kabelbaan» qui relierait la gare de Gand-Saint-Pierre à Flanders Expo, vient d’être proposée par l’actuel échevin des Finances et de l’Innovation, Christophe Peeters (Open VLD). Mais pareil projet nécessitera des partenariats privés et ne serait opérationnel que vers 2025. A Bruxelles, l’idée est défendue par le coordinateur du projet Mobil 2040, Xavier Tackoen, imaginant la mobilité bruxelloise idéale dans une vingtaine d’années. Mais si l’installation d’un téléphérique, transportant 5.000 passagers par heure, a bien été avalisée dans le cadre du projet Neo, sur le site du Heysel, c’est à Namur que le téléphérique fera d’abord son retour pour réanimer la Citadelle. La ligne partira de la place Maurice Servais et devrait être opérationnelle

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