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Les Chinois toujours plus friands d’immobilier occidental

8 March 2017 Comments (0) Autres, Immobilier

Les Chinois toujours plus friands d’immobilier occidental

Les Londoniens le surnomment la «râpe à fromage» à cause de sa forme particulière. Le Leadenhall Building, plus haut gratte-ciel de la City – le quartier des affaires du centre historique de la ville –, est aussi l’un des plus hauts de Londres, culminant à 225 mètres. Il vient de changer de propriétaire et passe sous pavillon chinois.

British Land et Oxford Properties, qui détenaient chacun 50% de l’immeuble de 46 étages livré en 2014, ont annoncé sa cession à CC Land, l’entreprise du milliardaire de l’immobilier chinois Cheung Chung-Kiu. Montant de la transaction? 1,15 milliard de livres (1,3 milliard d’euros), ce qui en fait la deuxième plus importante pour un immeuble au Royaume-Uni, après la tour HSBC qui s’est échangée à deux reprises au-dessus d’un milliard de livres. C’est aussi l’une des plus grosses opérations immobilières réalisées par un groupe chinois outre-Manche.

Et si, en dépit des pressions de Pékin pour freiner les sorties de capitaux, les investisseurs chinois étaient devenus un peu trop gourmands? Malgré les inquiétudes liées au Brexit, les ventes immobilières continuent d’attirer les investisseurs asiatiques, déjà majoritaires dans le quartier d’affaires. Notamment en raison de la dépréciation, ces derniers mois, de la livre sterling – la livre ayant perdu quelque 14 % de sa valeur face au yuan chinois depuis le référendum.

Appétit pour l’Europe

D’après une étude du groupe immobilier Knight Frank, les investisseurs chinois et hongkongais ont représenté l’an dernier le premier contingent étranger en investissements dans l’immobilier londonien, avec 2,9 milliards de livres, dénotant l’appétit chinois pour des opérations à l’étranger. CC Land, qui s’est développé en tant que promoteur dans l’Ouest de la Chine, y a vendu la majorité de ses projets en 2015 et 2016, et cherche depuis des opportunités d’investissements dans les plus grandes villes occidentales. La société a déjà acquis un immeuble de bureaux à Londres en janvier pour 2,9 milliards de dollars hongkongais (350 millions d’euros).

Mais elle n’est pas la seule à lorgner l’Ouest. En 2016, selon les chiffres du spécialiste JLL (ex-Jones Lang LaSalle), les investissements chinois ont atteint 33 milliards de dollars à travers le monde. Alors qu’ils étaient quasi nuls en 2009 et proches de 4 milliards de dollars en 2012… L’année dernière, l’empire du Milieu a surtout investi aux États-Unis, à plus de 14 milliards. Mais ces dernières années, les flux chinois vers l’Europe se sont aussi emballés. La part des chinois dans l’investissement immobilier européen a ainsi doublé entre 2012-13 et 2014-2015. Avec ses entreprises fragilisées par la crise, son haut niveau technologique et son laisser-faire en matière d’investissement, l’Europe représente désormais environ 20% des investissements chinois à l’étranger. Les destinataires privilégiés étant l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni.

Source : JLL 
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