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Une virée shopping aux Galeries Lafayette à Luxembourg.

Concours : le bois à l’honneur

1 July 2020 Comments (0) Architecture, Technologie

Des champignons pour la construction

Tout le monde le sait : au village des Schtroumpfs, les maisons sont en champignon. Dans la vraie vie, on n’en est pas là, même si les professionnels de la construction s’intéressent de près à ces végétaux qui pourraient bientôt entrer dans la composition… du béton !

Il est généralement admis que la construction et les habitations représentent environ 39% de l’empreinte carbone de l’humanité. En outre, le secteur du BTP génère des volumes importants de rebuts. En Grande-Bretagne, l’industrie de la construction utilise chaque année quelque 400.000 de tonnes de matériaux, dont un quart – 100 millions de tonnes quand même – finira tôt ou tard en déchets.

Le béton (et surtout le ciment qui entre dans sa composition) est responsable de 8% des émissions de carbone attribuables à notre monde moderne. Par comparaison, toute l’aviation mondiale, c’est 2%. C’est dire si les professionnels et les chercheurs sont attentifs à toute solution qui permettrait de réduire l’empreinte écologique du ciment.

C’est ici qu’interviennent les champignons. Ou plus exactement un de leurs dérivés, le composite de mycélium. Le mycélium est un produit résiduel de la culture des champignons (les pleurotes notamment). Ce produit de l’agriculture est un liant naturel, une sorte de super colle forte autoassemblante.

Des briques de mycélium fabriquées par l’entreprise américaine Mycoworks. © Mycoworks.

Des briques de mycélium fabriquées par l’entreprise américaine Mycoworks. ©Mycoworks.

Faire pousser des maisons

Les recherches menées dans plusieurs universités et laboratoires laissent entrevoir un énorme potentiel dans le domaine de la construction. Actuellement, le mycélium rentre déjà dans la composition des panneaux d’isolation et des briques écologiques. Mais demain, il pourrait carrément être intégré au béton. On pourrait donc « cultiver des constructions » en partant de résidus de l’agriculture, des matériaux peu coûteux, durables et biodégradables. Le composite de mycélium est léger et solide à la fois, et il renferme de l’air, ce qui lui donne d’excellentes propriétés pour la construction ou l’isolation. Le « blanc de champignon » a également d’excellentes propriétés thermiques et résiste au feu.

La Mushroom Tower construite dans la cour du Moma PS1 à New York, la première tour entièrement organique. © The Living.

La Mushroom Tower construite dans la cour du Moma PS1 à New York, la première tour entièrement organique. ©The Living.

Des opportunités passionnantes

Les champignons ont déjà été utilisés, ces dernières années, dans la construction de bâtiments. À New York, dans la cour d’un musée, le Moma PS1, le bureau d’architecte The Living a construit la Mushroom Tower, la première construction entièrement érigée avec des briques de mycélium provenant de fermes où l’on produit des champignons.

D’autres secteurs s’intéressent au mycélium : des tests ont été réalisés dans le domaine de l’isolation acoustique et des matériaux d’emballage pour la construction. Plus fort encore : même la NASA s’intéresse à ce dérivé du champignon, et envisage de l’utiliser pour construire de futures habitations… sur Mars !

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